Ma petite histoire du tango récent - Les gens


Ma petite histoire du tango récent - Les gens (Paris, France, Europe & Co)
Mise à jour le 20 juillet 2012

J'aimerais commencer ici une réflexion sur la manière dont le tango s'est développé, et particulièrement à Paris, depuis le milieu des années 1990. Je suis à la recherche de photos, vidéos de ces personnes, lieux, événements... N'hésitez pas à me les faire parvenir ou à communiquer les liens. Merci d'avance.
Par ailleurs, dans cette histoire, j'essaye de rester aussi précise et juste que possible, une erreur peut erriver, alors n'hésitez pas à apporter les précisions ou corrections nécessaires. Les articles déjà présents sont en cours de rédaction.

NATHALIE CLOUET
En proposant des vidéos dans la partie vidéos et musique de ce site, un nom revenait très fréquemment à mon esprit pour le grand rôle qu'elle a joué dans le développement du tango à Paris et donc, à certains égards en Europe et dans le monde. Ce nom, c'est celui de Nathalie Clouet.

Et le tango arrive chez Nathalie
C'est souvent a posteriori que l'on peut constater que quelqu'un avait une démarche particulière et que celle-ci a eu un important impact sur la vôtre. En 1998, Nathalie fait venir Eric Jorissen pour donner un stage. Sa manière d'enseigner avec des propositions autour de la connexion, avec des exercices ludiques pour en prendre conscience me semblent intéressants et me permettent de percevoir presque physiquement le tango comme une connexion à chercher.
Nathalie et le "Tango"
Nathalie, à cette époque anime le lundi soir une milonga au Tango, rue au Maire, à République, à Paris. Ayant vécu à Buenos Aires, elle connaît bon nombre de danseurs, de milongueros qu'elle fait régulièrement venir à Paris pour donner des stages et faire des démonstrations. C'est ainsi que j'ai découvert Tete et Silvia, Pupi Castello, Nestor et Patricia, El tigre... C'est aussi chez elle que Sebastian et Mariana font leur première démonstration à Paris alors qu'ils venaient à peine d'arriver et que septète Gustavo Gancedo ainsi que Nini et Rudy Flores y ont fait leur premier concert. 
Ce que je dirais de son influence sur le tango, c'est qu'elle a été une des premières à faire venir ces danseurs pour partager la culture tanguera. Ce qui caractérisait certains d'entre eux, ce n'était pas d'être de super pédagogues, mais ils avaient une danse à observer pour s'enrichir et ils pouvaient faire partager des anecdotes qui mettaient dans l'ambiance.

Nathalie et la musique
De plus, par sa programmation musicale, toujours  5 tangos - 3 valses - 5 tangos - 3 milongas, elle proposait des tandas avec de nouveaux orchestres tels que Caceres, Melingo... mais aussi pendant 15 min, des morceaux non tango sur les quels nous dansions le tango. C'est une chose que proposait aussi Eric et, à l'instar de beaucoup d'entre nous, elle a ramené de la musique de Nijmegen :) et j'imagine qu'elle a dû aussi inspirer Eric sur certains morceaux.

Nathalie et l'international
Le fait qu'elle connaisse Eric, le fasse venir de Hollande, a sûrement aussi eu son rôle pour inspirer certains d'entre nous à voyager pour danser en Europe : Alexandre (Loft chez Alexandre), Frédérique Béhar (La Casa del Tango), Imed... Une sorte de communauté internationale du tango était en train d'émerger, particulièrement à partir de 1998. Cela a commencé par Nijmegen, où nous avons rencontré des allemands, des anglais, des néerlandais, une hongroise, un israélo-suisse-allemand, des belges... On pouvait alors voyager enconnaissant du monde et cela a fait tâche d'huile en moins d'un an. Tout ce petit monde est devenu international, a commencé à voyager dans les villes des personnes rencontrées et les premiers festivals ont fait leur apparition : Sitges, Amsterdam...
Le Tango, la fin d'un mythe
Assez classiquement, les danseurs de tango, pour pouvoir être au sommet de leur art se doivent d'être sobres. Cela signifie qu'ils ne rapportent pas beaucoup aux bars des lieux qui les accueillent. Nathalie a été une des premières à en faire les frais lorsque le Tango a fermé ses portes... au tango.
Depuis le Tango...
Depuis que le Tango a fermé ses portes au tango argentin, un certain vide s'est créé dans le monde parisien du tango. En effet, la particularité de ce lieu était de regrouper les danseurs des tous horizons, plus ou moins expérimentés. Comme nous le verrons, d'autres lieux ont ouvert le lundi, mais ils ne proposent plus cette mixité des styles, des musiques, des âges, des niveaux... Ils ont ou ont eu une autre personnalité, mais ils ont perdu ce caractère pluriel qui nous permettait de presque tous nous connaître.
Nathalie a organisé pas mal de choses depuis la fermeture, comme le projet projet de Caravane Tango qui est illustré par la vidéo ci-dessous. Elle a organisé la  péniche, à la péniche Nix-Nox. Là encore, un équilibre entre le tango classique et des propositions plus étonnantes, ainsi que des découvertes. Faute de buveurs, le lieu a été fermé les lundi avant d'être repris sous un autre concept tango le mercredi. Nathalie a aussi propose aussi des soirées chez Gudule et en 2012, elle fête "ses 20 ans" au Magic Miror de la Bibliothèque François Mitterrand.
Site internet de l'Association de Nathalie "un rien de tango dans la démarche" : http://unriendetango.com/

AUGUSTO
Augusto et la culture tango
Dans les années 1990, Augusto est l'un des précurseurs du tango argentin à Paris avec le célèbre "Charenton" ou "chez Augusto". Sa programmation musicale est intéressante et permet de découvrir de vieux tangos, de plus, il accepte volontiers de partager. Voyageant chaque année à Buenos Aires, il effectuait des recherches musicales et allait danser dans les milongas traditionnelles. C'est ainsi qu'il rencontre des milongueros et en accueille certains de passage à Paris, pour des démos. Il a ainsi développé une très grande culture du tango tant de sa danse que de sa musique.
Augusto et ses invités
C'est chez lui que Silvina Vals a fait sa première démo parisienne avec Fabian Hojman en 1998. Il a aussi accueilli Nestor Ray. On peut d'ailleurs voir une démo de Silvina et Nestor dans le feu Charenton  dans cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=xbvrS2tnGa8&feature=related. Je rajouterai progressivement les noms qui me reviennent et ceux qui me sont confirmés.
Charenton, un lieu rassembleur
Ce qui était extraordinaire, c'était le côté rassembleur de ce lieu. Tous les âges, tous les styles s'y retrouvaient. Il était normal d'y croiser Pablo Verone, Chicho, comme les plus milongueros des milongueros. Parmi les choses qui contribuaient à la bonne ambiance, il y avait les boissons non alcoolisées à volonté et le fait qu'il y ait un concours de reconnaissance d'orchestres. Il passait alors une tanda de quatre orchestres différents qu'il fallait reconnaître. On gagnait ainsi un Cd ou un cadeau typique de Buenos Aires.
Il y avait un fumoir et la piste de danse ainsi que le côté bar étaient interdits à la cigarette.
La structure du bal 
Il proposait aussi un bal découpé en tandas avec cortinas, selon le rythme nommé plus haut pour Nathalie. C'est grâce à lui que j'ai appris l'existence des cette règle du bal et que j'ai commencé à l'appliquer dès mes premières expériences en tant que DJ sur les quais de Seine. Pour être franche, pendant plusieurs années, il avait toujours la même cortina (de la leçon de piano, je crois). Je dois avouer qu'au bout d'un moment, j'ai commencé à avoir une réaction presque physique à cette musique qui me séparait de mon partenaire. C'est sûrement pour cela que j'attache une telle importance aux cortinas et que je les choisis autant que mes tangos, afin de créer l'ambiance propice à ma prochaine proposition.
La fin d'un mythe
Un jour, le lieu a été vendu et il a fallu faire les bagages. Ce lieu, central, très excentré, n'a sûrement pas trouvé de remplaçant depuis lors.
Un nouvel endroit
Depuis plusieurs années, c'est le lundi qu'il propose ses milongas au théâtre "le vent se lève". Avant la milonga, il propose parfois des stages avec des enseignants de passage à Paris et nous avons aussi droit à des démonstrations. Pendant un temps, il y avait aussi une ou deux chacareras vers 23h/23h30. Cela permettait de séparer les couples et de redonner une nouvelle énergie au bal, d'autant que certains profitaient de l'occasion pour aller prendre leur métro.

FABRICE HATEM
Il est des personnes qui marquent une communauté de danse par la réflexion et les recherches qu'ils effectuent et partagent autour de la culture qui s'est développée autour de de cette pratique. C'est le cas de Fabrice. Il commence le tango au milieu des années 1990. Très vite, il s'intéresse aux aspects culturels de cette danse (poésie, littérature...) aussi bien qu'aux personnages marquants. 
Il se met à l'apprentissage l'espagnol pour aller plus loin dans cette démarche, commence, avec le soutien de quelques amis hispanophones, à traduire le texte de tangos emblématiques et finit par publier une anthologie des textes des tangos les plus connus. 
Parallèlement à ce travail, il entame la publication de textes sur la culture tango dans la revue de l'association du Temps du Tango, La Salida, et en devient le rédacteur en chef pendant 6 ans. De textes sur le canyengue, à des interviews de danseurs, en passant par des discographies, des articles sur les chefs d'orchestres, les musiciens, les associations, les lieux de danse... il propose un panel très large du tango et de ses protagonistes. 
Il a repris et développé ce travail sur son site internet personnel


A venir et en cours de rédaction :


Philippe Chevalier


Imed

Miguel et Charlotte

Le Latina

Les trottoirs de Buenos Aires

Christophe et Judith

Carmen et Victor

L'arrivée des argentins : Chicho, Sebastian et Mariana, Moira, Mecha, Sol Bustello...

Le départ des argentins

Le temps du tango


Catherine et Henri

David Liebart
.....



En cours de rédaction.... 


Eric Jeurissen
Eric crée son premier lieu de tango à Nijmegen (Nimègue) en Hollande (http://www.elcorte.com/elcorte/yearbyyear.htm) et donne ses premiers cours en 1987 avant de créer El Corte, un lieu mythique pour tous les danseurs ayant commencé à danser dans les années 1990 et au début des années 2000. Ils venaient de toute la planète jusqu'à la Mecque du tango argentin, dans cette petite ville du sud de la Hollande. La proximité de ce lieu avec la frontière allemande et avec la Belgique a sûrement participé en grande partie au succès de cette aventure qui fête ses 25 ans en février 2013. 
Eric découvre le tango dans un spectacle...
Un reportage sur El Corte : http://vimeo.com/28409308#


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